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C’est âgé de 21 ans que je suis allé pour la première fois dans un front pionnier d’Amazonie orientale. Ce front pionnier, installé le long de la route transamazonienne, a été ouvert dans les années 1970. Il constitue aujourd’hui un des axes majeur de pénétration de la modernité en Amazonie : il est à la jonction entre l’Amazonie orientale, déjà largement déboisée, et l’Amazonie centrale, que nombre d’acteurs cherchent, au nom du développement durable, à préserver. De ce fait, on voit s’y développer des expérimentations de pratiques et politiques durables d’une ampleur et d’une intensité qui tranchent avec le profond dénuement et l’isolement des populations locales.
Ce front pionnier est au cœur de ma démarche de recherche. Je le connais extrêmement bien : j’y ai vécu longtemps, y ai réalisé depuis plus d’une dizaine de missions et j’y ai des contacts extrêmement solides avec les universitaires, les acteurs de développement et nombre de familles d’agriculteurs. Dans cette zone, et par rapport à la rhétorique toujours séduisante du développement durable, j’espère ne pas être dupe de grand chose, je suis capable de mettre en perspective les changements prétendument observés, etc. J’ai fait le pari d’approfondir ma connaissance de cette région, à la mettre en lumière par des incursions dans d’autres points chauds environnementaux (la pampa argentine ou l’Amazonie colombienne), afin de tirer des enseignements généralisables.
Pour autant, je ne me présente pas comme un spécialiste de la Transamazonienne, ni même de l’Amazonie orientale ou des fronts pionniers. Je cherche au contraire à monter en généralité à partir des enseignements que je tire de ce laboratoire vivant qu’est la Transamazonienne. Cette montée en généralité, je l’effectue autour d’un objet d’étude général : la mise en adéquation des politiques publiques visant à la gestion durable de l’environnement, les pratiques et aspirations des populations locales et les dynamiques de fonctionnement des écosystèmes naturels que l’on cherche à protéger. Cela passe :
Si je réalise moi-même, en collaboration avec d’autres chercheurs, les deux premiers points, je m’associe pour le troisième à des spécialistes de sciences biotechniques dans le cadre de programmes de recherche. Dans le monde scientifique, un cadre théorique est en cours de formalisation pour réaliser l’intégration entre ces trois dimensions : il s’agit de celui de la political ecology. Mon objectif pour les années à venir, déjà largement entamé par la participation aux programmes de recherches mentionnés, à des colloques et à des réseaux émergents, est de contribuer de manière significative à l’avancée de ce champ à mi chemin entre les sciences sociales et les sciences du vivant et rattaché pour l’instant à la géographie.
Outre la participation à des programmes de recherche et des publications, cette montée en généralité passe par des activités d’encadrement de la recherche et d’enseignements. C’est cela que je me propose de résumer dans les rubriques de ce CV.
2008 – Médaille de bronze du CNRS.
2004 – Deuxième accessit du Prix de thèse du Comité National Français de Géographie (CNFG).
2009 – Chargé de recherches 1ère classe au CNRS. Laboratoire de rattachement : UMR SET (Société, Environnement Territoire)
2004-2008 – Chargé de recherches 2ème classe au CNRS. Laboratoire de rattachement : UMR SET (Société, Environnement Territoire)
2003-2004 – Post-doctorant au CNRS, UMR SET
1999-2003 – Doctorant à l’UMR Dynamiques Rurales (Univ. Toulouse 2, École nationale de formation agronomique, École nationale supérieure d’agronomie de Toulouse)
1998-2003 – Stagiaire doctoral à l’Institut National de la Recherche Agronomique, Département systèmes agraires et développement, Unité de recherche SICOMOR
Depuis 2008 – Responsable pédagogique de la seconde année du Master SAT (Société Aménagement Territoire), Université de Pau et des Pays de l’Adour
Depuis 2008 – Directeur adjoint de l’Unité Mixte de Recherche 5603 Société Environnement Territoire
2009-2012 – Membre élu de la commission d’experts sections 19, 23 et 24 de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour
2008-2011 – Membre élu du Conseil national des universités
2007-2008 – Membre d’un groupe de travail de l’Académie des sciences chargé de la rédaction d’un Rapport des sciences et techniques sur « Gestion des sols et services écosystémiques » sous la direction de P. Lavelle (Membre correspondant de l’Académie des sciences).
2008 – Membre du comité de lecture de la revue Agricultura familiar (revue portée par le département d’études intégrées sur l’agriculture familiale, Université Fédérale du Pará)
2007 – Membre du comité de lecture de la revue Confins (revue franco brésilienne de géographie)
2003 – Doctorat en études rurales, mention géographie, Université de Toulouse-2 (Thèse qualifiée en 19e et 23e sections du CNU)
1999 – DEA en études rurales, Université de Toulouse 2
1998 – Maîtrise en géographie, Université de Bordeaux 3
1997
Licence de géographie, Université de Bordeaux 3
Licence d’ethnologie, Université de Bordeaux 2
1996 – DEUG de géographie, Université de Bordeaux 3